Châtenois
- Prologue
- Castinetum (Châtenois)
- Gérard de Châtenois (d’Alsace)
- Revenons à notre cité de Châtenois
- Foires, marchés et halles de Châtenois
- Le château de Châtenois
- Châtenois dans la souffrance
- La guerre de 30 ans
- Nancy, petite sœur de Châtenois
- Pas de portait du duc Gérard de Châtenois
- Les ducs de Lorraine jusque François III
- A partir de Charles IV
- Charles V
- Léopold 1er de Lorraine
- François III (1708 – 1765)
- Elisabeth-Charlotte d’Orléans
- L ’attentat de Sarajevo
- Charles 1er
- Otto de Habsbourg
Prologue

C’était un matin comme les autres, nous le pensions déjà LA BATAILLE SERAIT DIFFICILE.
Godefroy s’était révolté contre l’empereur Henry III, il nous faisait face avec son armée, bien disposé à forcer notre Duc Adalbert d’Alsace (investi Duc de Lorraine en 1047) à la bataille. Celle-ci fut difficile, la date du 11 novembre 1048 restera gravée dans nos mémoires. Notre Duc venait de succomber.
Henry III dit Le Noir, prince de la dynastie Franconienne, furieux, nomma aussitôt Gérard de Châtenois (d’Alsace) nouveau duc de Lorraine. Mais Godefroy continua la lutte et fit prisonnier Gérard qui, soutenu par Brunon archevêque de Cologne, fut libéré en 1049.
C’est ainsi que notre petite ville de Châtenois entra dans l’histoire.
Castinetum (Châtenois)

Châtenois dont l’origine est CASTINETUM, nom gallo-romain qui signifie Châtaignier, est situé sur l’ancienne voie romaine, « Via Agrippa » axe de Lyon, Trèves et Grand. A la mort de Clovis en l’année 511, Châtenois se retrouve en Austrasie. Après la bataille de Toul en 612, la Bourgogne s’empare du Saintois et de Châtenois. L’année suivante, en 613, Châtenois devient mérovingienne. En 843, le Traité de Verdun partage l’Empire de Charlemagne (mort en 814) en trois et Châtenois se retrouve en Lotharingie, la future Lorraine se trouvant dans la partie haute et Basse-Lorraine.
En l’an 900 La lorraine se retrouve en Germanie jusqu’en 911, suite à son ralliement à l’Empire germanique : l’autorité impériale se trouvant vacillante dans la partie Lorraine où se trouve Châtenois, il fut décidé d’y installer une famille puissante pour y établir l’ordre et d’y créer des DUCS. La Lorraine est reprise par OTHON III qui succède à son père en 983, l’année où les Slaves se révoltent contre l’autorité impériale. Il gouverne jusqu’en 995. Il donne en 959 à son frère BRUNON, archevêque de Cologne, tout le pays. C’est lui qui partagea alors en deux parties l’ancien royaume de Lorraine vers 959. Une partie reçut le nom de Haute-Lorraine ou partie Mosellane, comprenant l’Alsace, la Lorraine proprement dite, le Barrois, le Luxembourg, et l’électorat de Trèves. Brunon quant à lui se réserva la Basse-Lorraine, Lothier ou le Brabant, elle s’étendait depuis Coblentz jusqu’aux bouches du Rhin, de la Meuse et de l’Escaut.
Gérard de Châtenois (d’Alsace)
Gérard de Châtenois (1030-1070) fils de Gérard IV, Comte de Metz et Bouzonville, et de Gisèle de Metz de Franconie épouse Hadwide de Namur de Flandre (1030 – 1079), fille d’Albert comte de Namur et de Ermengarde de Basse-Lotharingie qui, comme Gérard, descend de Charlemagne et Hildegarde de Wintzgau. Le couple eut trois enfants : Thierry dit le Vaillant, recevra la Lorraine en héritage. Il fera construire un nouveau château qui donnera naissance à la ville de Neufchâteau, et deviendra une de ses résidences. Le frère de Thierry le Vaillant, Gérard (1057-1108) réclama une part des territoires de son père. Un conflit armé s’ouvrit entre les deux protagonistes. Sous la pression de Henri IV du Saint-Empire (1056-1106), Thierry consentit à donner à son frère diverses possessions. Gérard reçut la partie Nord-est de l’ancien comté de Saintois qui comprenait la colline de Sion-Vaudémont et qui était entourée d’une cinquantaine de paroisses. Gérard va fixer sa résidence à Vaudémont, castrum médiévale où l’espace est partagé en deux, d’un côté l’espace seigneurial et de l’autre côté une zone dévolue aux Chevaliers). Elle a été édifiée au début du XI° siècle. Gérard fondera la dynastie des Comtes de Vaudémont. Quant à la fille de Gérard et d’Hadwide, Gisèle d’Alsace, elle deviendra Chanoinesse à Remiremont. On pense qu’elle épouse vers 1115 Frédérik Von Sarrebrucken, ils n’auront pas d’enfant. Gisèle obtint d’Henri IV du Saint – Empire, le 28 septembre 1070, l’indépendance de l’abbaye de Remiremont. Pour cela elle n’a pas hésité à se rendre à Mantoue, ville Italienne, pour rencontrer l’empereur. La chartre signée stipule que Remiremont deviendra un fief, indépendant des États- Lorrains.
Revenons à notre cité de Châtenois
Dans le haut moyen-âge, le hameau (vieux bourg) se développa à flanc de coteaux. Il dépendait de l’église de Longchamp. Dans le milieu du XI siècle, l’installation du prieuré fit naître un second noyau de peuplement avec une chapelle paroissiale et le cimetière. Châtenois devint capitale de Lorraine avec Gérard de Châtenois dit d’Alsace, premier duc héréditaire, fondateur de la dynastie des ducs de Lorraine. Gérard de Châtenois se nommant lui-même avoué des abbayes de Moyenmouthier, Saint Mihiel et Remiremont.
Foires, marchés et halles de Châtenois
En 1070 Hadwide de NAMUR avait établi une foire, confirmée par son fils THIERRY, puis par son petit-fils SIMON, et en 1226 par le Duc MATHIEU II, ce qui résulte de chartes communiquées à M. SALLES de Neufchâteau, subdélégué de M. le Chancelier intendant de Lorraine et Barrois. Au 13° et 14° siècle deux foires se déroulaient près du calvaire du Haut-Bourg, les 14 février et 15 septembre de l’année selon un passage de la charte du Duc René du 8 septembre 1488, relative aux foires et marchés de Châtenois. Ce document constate la fondation du marché hebdomadaire à Châtenois. En 1734 le conseil de Régence ordonne la reconstruction, aux frais de Châtenois, des halles dans l’endroit le plus commode pour Châtenois et les villages voisins. Les foires de Châtenois étaient très importantes, c’est pourquoi le Sieur Michel COLLENOT, employé de la ville de Neufchâteau, sera chargé de la surveillance. Chaque marchand devra payer un droit d’hallage (droit perçu sur les grains vendus), un droit d’étalonnage.
Le château de Châtenois
Les rares vestiges du château se cachent autour du quartier du Haut-Bourg, et dateraient de 950. Il comprenait un grand Donjon carré situé sur la pointe escarpée de l’est où les serfs et les paysans venaient se réfugier en cas d’attaques de brigands et de seigneurs ambitieux. Une tranchée actuellement occupée par le chemin du Larron, rendait ce côté inaccessible. Avec Gérard de Châtenois le château s’agrandit avec 14 tours, une redoute avancée, deux enceintes, un village avec un four banal. A l’ouest, et sur une tranchée plus profonde, mais maintenant comblée, qui commence en haut du sentier dit « La rampe de fer », se trouvait un pont levis établissant une communication entre le château et la place située devant. Dans les comptes de réparations faites à diverses reprises, il est question d’une tour ronde servant de prison et d’une tour carrée où on mettait encore autrefois les prisonniers, sous laquelle se trouvait un cellier. Les comptes mentionnent également une prison basse, une chapelle Ducale, endroit de l’emplacement du château appelé « La tête de la chapelle » par les anciens du Haut-Bourg. Celle-ci subsistait encore après la ruine du Château (1634), et fut encore réparée en 1667. Ladite place comprenait, outre les dépendances du château, plusieurs maisons particulières, un four banal, un pressoir, la halle au Nord entre deux maisons près d’une Croix et d’un puits, une place d’armes à l’Ouest et un jardin médiéval. Le tout était entouré de murs que les habitants réparaient et entretenaient. Plus...
Châtenois dans la souffrance
Des troupes Allemandes envahissent par trois fois la Lorraine entre 1562 et 1577, tantôt seules, tantôt avec les calvinistes Français. La garnison qu’ils établissent au château de Vicherey, pille et rançonne les alentours, jusqu’au jour où elle est chassée par le Duc Charles III, époux de Claude de France, (Il est le fils de François 1er de lorraine et de Christine de Danemark, nièce de Charles Quint). La peste sévit en 1585. La prévôté de Châtenois est particulièrement éprouvée. En dix ans, Châtenois passe de 900 habitants à 350, Houécourt en perd 100, Viocourt, Balleville, Rainville, Dommartin, le ban de Biécourt sont atteints dans les mêmes proportions. Il ne reste à Auzainvilliers qu’un seul conduit (foyer). A Châtenois, Les maisons sont presque toutes désertes. Le receveur demande à la chambre des Comptes de ne soumettre qu’à une très légère redevance les treize conduits(foyer) restants. Mais, après le passage de la peste, il ne sera pas nécessaire de renouveler la demande, puisqu’il se borne à constater qu’il y a nul conduit (plus de foyer). Cliquez sur l'image pour plus d'information sur les ravages de la peste en Lorraine.
La guerre de 30 ans
La guerre de 30 ans a en réalité une durée de 6 ou 7 ans. C’est une des grandes oubliées de l’histoire de Lorraine. Alors qu’un terrible conflit déchira l’Empire de 1618 à 1648, notre région entra en guerre en 1631. Pendant plus de 30 ans, des armées venues de toute l’Europe, ravagèrent les campagnes, torturèrent les populations, se livrèrent à de furieux assauts, pillèrent les villes. (Soumission de Richelieu sous Louis XIII). Les Ducs de Lorraine, dont les ancêtres s’étaient alliés à des Princesses Autrichiennes, avaient plus de sympathie pour l’empire que pour la France. L’Alliance de Charles IV avec l’Autriche, pendant la guerre de 30 ans attira sur notre province les plus grands malheurs.
Le 10 mai 1634, le Prince de Condé ordonne au Sieur Bernard de faire démolir promptement de fond en comble et jusqu’aux fondements, murailles, portes et portaux des villes et châteaux de Neufchâteau et Châtenois. Il ordonne aussi de faire demeurer 10 soldats dans chacun desdits châteaux démolis (texte extrait du Pouillé de Toul en 1653) désignés comme châteaux en masure.
Au XVII° siècle, Louis XIII, Richelieu, Mazarin et Louis XIV mènent une politique de démantèlement systématique des fortifications urbaines et des châteaux de France. L’enjeu est évidemment de mettre un terme aux dangers qui pourraient provenir de l’intérieur, comme révoltes nobiliaires.
C’est l’époque du premier siège de la Mothe par les Français. Le 5 mars 1634 le Gouverneur Antoine de Choiseul refuse d’ouvrir les portes, et le siège débute. Antoine de Choiseul, seigneur d’Ische est tué le 22 juin sur le pont de retranchement. La tentative du Duc Charles IV pour la reprendre, attise la haine des Français, ennemis de la Lorraine (1634). Les ravages et les massacres sont exercés par les Français, alliés aux Suédois, Allemands, Croates, Hongrois et surtout par les troupes du Duc Bernard de WEIMAR qui commandait les Suédois. Ils n’épargnèrent guère que les femmes et les enfants.
En plus une épidémie de peste affreuse dépeupla la Lorraine. Le château de Removille fut détruit par les Suédois, Balléville conserva les traces de leur passage. Châtenois ne fut pas épargné. Les villageois se terrent dans les bois, mangent des racines et meurent. Des villages sont anéantis tels Surcelle près d’Auzainvilliers ou Montcourt près de Clerey la Côte. La Lorraine perd les ¾ de sa population.
Louis XIII rend la Lorraine à Charles IV qui fait de mauvais choix : il choisit de s’allier à l’Empire et soutient aussi Gaston d’Orléans, frère rival de Louis XIII, ce qui entraine l’invasion du Barrois, le Siège de La Mothe et le siège de Nancy qui sont attribués à la France par le Traité de Saint-Germain, signé le 2 avril 1641.
Cette seconde occupation Française est moins éprouvante que la première : peste disparue, famine atténuée grâce à quelques récoltes, pillards moins nombreux depuis le démantèlement d’environ deux cents châteaux-forts ordonné par Louis XIII, pour affaiblir la résistance du pays.
Cette guerre Lorraine qui vint se greffer sur la guerre de 30 ans, sera une honte pour Richelieu et Mazarin car elle fut menée pendant plus de vingt ans avec sauvagerie et donna lieu à une oppression, telle que la postérité aurait peine à y croire si les Archives publiques et les récits des contemporains ne nous livraient des secrets épouvantables : Châteaux rasés, moulins et scieries brûlées, hameaux et villages détruits et population décimée.
Incendie du Prieuré
Le Prieuré, comme toute la région venait d’être dévasté par les guerres.
Il ne put être reconstruit qu’avec la saisie d’une partie des revenus du Prieur.
Les suédois avaient brûlé les bâtiments du Prieuré et de l’église. Les commanditaires de Mazarin dissipèrent le reste des biens à tel point que l’historien de Châtenois, le Père Dom Claude Grandidier, déclara que Nicolas Lafleur, successeur du Cardinal Mazarin, « fut beaucoup plus cruel envers les Religieux que les Suédois qui, en 1636 avaient mis la Lorraine à feu et à sang. »
Nancy, petite sœur de Châtenois
Désireux d’offrir une grande capitale pour son duché, Gérard de Châtenois avait fait édifier, au cours du XIème siècle, un château féodal à proximité d’un hameau, mentionné dès 896 sous la forme latinisée de nanceiacum. Ce hameau était sur une voie romaine reliant Metz aux vallées vosgiennes. L’endroit était idéalement situé au centre du jeune duché de Lorraine. L’édification du château va rapidement donner naissance à une petite cité fortifiée. Les limites des remparts semblaient être les rues Saint Michel, Jacquard, impasse du Bon Pays, rue des Maréchaux, et une section de la Grande Rue qui cache par ailleurs un vestige d’une tour du XIIème. Ce château semble avoir été en partie détruit en 1218, au cours de la Guerre de Succession de Champagne, sous le règne du duc Thiébaud 1er, lorsque la ville est totalement incendiée par l’empereur Frédéric II de Hohenstaufen. Cet incendie annonce une vaste rénovation du bourg et la création d’un nouveau château par Ferry III de Lorraine. Les différents ducs de Lorraine contribuèrent à l’expansion de Nancy, qui devint, après la grande bataille de 1477, la capitale définitive de la Lorraine. De sa création (an 965) et durant des siècles, la Lorraine restera indépendante. Elle sera rattachée seulement en 1766 à la France.
Pas de portait du duc Gérard de Châtenois
Il n’existe à l’heure actuelle aucune représentation contemporaine du duc Gérard de Châtenois (1er de lorraine). Son sceau n’est pas connu et les monnaies qu’il a frappées ne portent pas son effigie. Aussi, lorsqu’au XVIIIe siècle, Ferdinand de Saint-Urbain réalisa la médaille qui se rapporte à lui pour son médaillier de Lorraine, il s’inspira des traits de caractère mentionnés par le chroniqueur Jean de Bayon. En raison de son statut de fondateur de la maison de Lorraine, le Duc fut coiffé d’une couronne de laurier. Cette création de Ferdinand de Saint-Urbain constitua dès lors le portrait canonique de Gérard de Lorraine. Il fut repris par le graveur Carlo Faucci, par le peintre de la Glorification de la Maison de Lorraine, et par les restaurateurs de la Chapelle Ronde de Nancy. En 1926, Le prince d’Hénin-Liétard offrit au prieuré de Châtenois un vitrail commémorant sa fondation par les premiers ducs de Lorraine. Le peintre Pierre-Dié Mallet y représenta Gérard de Lorraine, ainsi que son épouse et son fils, agenouillés devant St Pierre, patron du lieu. S’éloignant du portrait romanisant de Ferdinand de Saint-Urbain, ce vitrail montre le Duc vêtu du riche manteau ducal tandis que sa couronne repose sur un coussin.
Les ducs de Lorraine jusque François III
A partir de Charles IV
C’est à partir de Charles IV que nous nous intéressons aux descendants de Gérard de Châtenois(d’Alsace)
Charles IV (1604-1675), fils de François Comte de Vaudémont, frère de Henry II, choisit l’empire et soutient le rival de Louis XIII, ce qui entraine l’invasion du Barrois, et le siège de la Mothe ainsi que le siège de Nancy qui est attribué à la France par le traité de St Germain (avril 1641)
Charles V
Charles V (1643-1690) doit résider à la cour de Vienne. C’est un de meilleurs généraux de son temps. A la tête des armées impériales, il défait l’empire Ottomans au siège de Vienne. Il meurt en avril 1690 sans avoir jamais résidé en Lorraine. Il laisse le titre de Duc de Lorraine à son fils Léopold. Charles V ancre la Lorraine en Autriche. Le mariage est conclu entre Léopold et Elisabeth-Charlotte d’Orléans, fille du Duc d’Orléans et de la Princesse Palatine. Elle est aussi nièce du Roi. L’assentiment d’Eléonore- Marie d’Autriche, veuve du Duc Charles V de Lorraine, est la garantie de l’indépendance des Duché
Léopold 1er de Lorraine
Le Duc Léopold qui a été élevé à la cour d’Autriche, ne revient dans son Duché qu’après le départ des occupants Français en 1698. Pendant les 20 ans de son règne la Lorraine renait. Léopold repeuple son Duché avec des hommes et des femmes venues de toutes les régions de France et des pays limitrophes. En 1702 il s’installe à Lunéville où il fait construire un Château sur les plans de Germain Boffrand. Il développe l’agriculture, l’industrie et le commerce. Enfin Léopold au printemps 1700, fait ramener le corps de son père d’Innsbruck à Nancy, donnant lieu à une importante pompe funèbre. Avant de rejoindre le caveau des Cordeliers en Avril 1701, après un an d’exposition et de prières. Une statistique de 1711 montre que la population en Lorraine a doublé depuis le retour de Léopold.
Léopold 1er de Lorraine, décède le 27 mars 1729 au château de Lunéville.
François III (1708 – 1765)
Après la mort de Léopold, inhumé à Nancy, son fils François III (1708 – 1765), envoyé dès son plus jeune âge à la cour de Vienne, revient en Lorraine. Autant son père et son plus jeune frère Charles - Alexandre étaient aimés et respectés par leur empathie et leur bienveillance à l’égard de leurs sujets, autant François Etienne de Lorraine (chevalier Teutonique) leur semblait distant et réservé. Il est choisi de longue date, pour devenir l’époux de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche. Elle lui donnera 16 enfants. Il devient Empereur du Saint Empire Romain Germanique sous le nom de François 1er. Une de ses filles, Marie-Antoinette, née le 2 novembre 1755 au Palais de Hofburg à Vienne, épouse en 1769, le futur roi Louis XVI. Elle est alors âgée de 14 ans
Elisabeth-Charlotte d’Orléans
Après, la mort de son époux Léopold 1er, Elisabeth-Charlotte d’Orléans devient de 1729 à 1737, contrairement au testament de Léopold, régente des Etats Lorrains durant l’absence de son fils retenu à Vienne. Lorsque le Duché fut confié à Stanislas, elle obtint le viager de la principauté de Commercy où elle vécut et mourut le 23 décembre 1744. Malgré un traité de neutralité signé avec le Saint-Empire, la France et l’Angleterre, Louis XV occupe le Duché.
Au cours du traité de Vienne 1738, on attribue la Toscane à François III car Louis XV ne peut accepter que la Lorraine soit attachée à l’Empire d’Autriche (1677-1766). Les duchés de lorraine et de Bar, ainsi que les trois évêchés (Metz, Toul, Verdun) reviendront à la France à la mort de Stanislas en 1766.
L ’attentat de Sarajevo
L ’ « attentat de Sarajevo » C’est l’assassinat perpétré le dimanche 28 juin 1914 à l'encontre de l’archiduc François-Ferdinand, héritier de l'Empire Austro-Hongrois, et de son épouse Sophie Chotek, duchesse de Hohenberg, par le nationaliste serbe de Bosnie nommé Gavrilo Princip, membre du groupe Jeune Bosnie (Mlada Bosna). Cet évènement est considéré comme l’élément de la Première Guerre mondiale, qui eut pour conséquence la défaite, la chute et le démembrement des Empires Russe, Austro-Hongrois, Allemand et Ottoman.
Charles 1er
Le dernier empereur d’Autriche toujours descendant de notre Gérard de Châtenois.
Il a régné de 1916 à 1918. Il va se distinguer par son action sociale et tente tout pour faire cesser la guerre. Exilé en 1918 dans l’ile de Madère, il meurt dans la pauvreté. Il a été béatifié en 2004 par Jean-Paul II. Marié à Zita de Bourbon-Parme, le couple aura huit enfants dont Otto de Habsbourg Lorraine.
Otto de Habsbourg
Il y aurait tant à dire sur ce grand monsieur nommé « Docteur » au parlement européen. Il entre en politique très jeune. En raison de son opposition à Hitler, il est condamné à mort par les nazis et recherché par la gestapo. En juin 1940, lui et sa famille partent pour le Portugal puis les Etats-Unis. Jouant de ses relations, il obtient des passeports pour plus de 15 000 personnes. Artisan de la construction européenne, siégeant au parlement de 1979 à 1999, il était connu pour son activisme en faveur du rayonnement de la langue française. Il sera fait Grand-Croix de la Légion d’Honneur. L’archiduc Otto de Habsbourg- Lorraine est décédé le 4 juillet 2011 à Pocking en Bavière. Il avait transmis en 2007 les rênes de la Maison de Lorraine à son fils Karl, actuel prétendant au trône d’Autriche où il réside. Dans les dernières années de sa vie, se rappelant les paroles de son père : « Garde la Lorraine dans ton cœur », Otto de Habsbourg- Lorraine souhaitant voir une dernière fois le berceau de ses ancêtres, demanda à son ami, Jean-Louis von Hauck, historien, écrivain, de prendre des photos de Châtenois et des ruines du château.
Le Blason
Le blason actuel est attesté en 1845 par Lepage et Charton.